La
gastronomie
La Bretagne compte une importante
variété de produits gastronomiques aussi bien venus de la mer que de la
terre.
Avec ses kilomètres de côtes, les
produits de la mer sont très présents. On retrouve ainsi les huîtres
différemment savoureuses selon les régions et consommées tout au long de
l’année par les bretons.
De même les moules (délicieuses), le
homard, l’araignée, le tourteau, les coquilles St Jacques, les crevettes,
les langoustines, les poissons (maquereau, lieu bar, thon…) etc. sont des
produits provenant directement de la pêche locale que l’on trouve
abondamment sur les marchés bretons.
Par ailleurs, la Bretagne possède aussi
une grande diversité de produits provenant de son agriculture.
Tout d’abord, le traditionnel plat de
crêpes et de galettes qui était autrefois dégusté avec peu d’agréments est
aujourd’hui très apprécié accompagné d’œufs, de jambon, d’andouille, de
fromage…Ce plat peu coûteux est souvent accompagné de cidre ou de lait
ribot. C’est un lait fermenté dont la composition a changé au fil des années
afin de s’adapter aux consommateurs du XXI ème siècle (la gamme « lait ribot
tradition bretonne » est sortie en 1996, sa texture est plus onctueuse et
son goût plus suave que d’antan).
Aussi, la Bretagne est spécialisée dans
la charcuterie le jambon, l’andouille (andouille de Guéméné), le pâté (pâté
de porc de Hénaff)…
L’artichaut et le chou fleur (pays du
Léon) sont quand a eux des légumes emblématiques de la région.
Il en va de même pour le Kouign Amann,
gâteau au beurre se mangeant tiède, provenant directement de Douarnenez.
Enfin, ajoutons à ce répertoire déjà
chargé que la Bretagne compte aussi quelques boissons spécifiques tel que le
chouchen( boisson alcoolisée fabriquée a base de miel fermenté), le breizh
cola ou encore la limonade Morgane.
Les
jeux
Les divertissements permettaient de soulager le rude
labeur quotidien des Breton. Ils étaient régulièrement pratiqués dans les
fermes, les villages, la paroisse ou les quartiers des bourgs.
D’adresse ou de force,
parfois athlétiques, les jeux, le plus souvent pratiqués par des hommes sont
surtout collectifs et opposent aussi bien le plaisir que le notion de
rivalité. Ces divertissements, de même que la religion, l’agriculture ou les
foires rythmaient leur quotidien.
Bien que certains jeux soient disparus entre 1950 et
1960 (ceci est dû a une révolution agricole), en 1978 on en dénombrait plus
de 100. C’est d’ailleurs cette même, grâce à des associations comme la
Fédération des Amis des Luttes et Sports Athlétiques et d’Adresse de
Bretagne (F.A.L.S.A.B.) qu’ont eu lieu les premiers championnats de Bretagne
à Langonnet.
Les jeux bretons peuvent être regroupés en trois
grandes catégories :
Les jeux de force
Les jeux d’adresse
Les jeux collectifs.
Les jeux de force
Ce sont des jeux vivaces particulièrement pratiqués
dans le Trégor (Côte d’Armor).
Le plus connu reste la lutte (ou gouren).
Ce jeu permettait aux paysans bretons de mesurer leur force et
leur adresse à la fin des journées de grands travaux et lors de fêtes.
Le gouren se pratique debout. Si une partie du corps
(sauf les pieds) touche le sol, cela provoque l’arrêt du jeu. Les lutteurs
sont vêtus d'une chemise sans col, "ar roched", et d'une culotte de sport, "bragou".
Ils évoluent les pieds nus. Toutes les prises peuvent et doivent être
portées à fond car elles ne sont pas dangereuses. Chaque combat est précédé
d'un serment de loyauté.
L'aspect physique de ce sport est indéniable mais
l’agilité, l’adresse et le souffle sont aussi déterminants que la force. La
maîtrise de soi et la courtoisie doivent régner dans les combats.
Le lancer de la botte (ou ar voutelenn) est un défi
individuel.
A l’origine, ce jeu était un simple geste de travail
que les bretons pratiquaient durant la moisson lorsqu’ils chargeaient une
charrette ou lorsqu’ils construisaient les meules.
En tant que divertissement, il s’agit de lancer le plus
haut possible une motte de foin d’environ 7 kg. Au début du jeu, une barre
transversale est placée à la hauteur demandée par chaque joueur. Celui-ci a
droit à trois essais pour lancer sa botte et peu utiliser toutes les
techniques qu’il souhaite (course d’appel, saut d’élan…).
Le concurrent qui a réalisé la meilleure hauteur est
déclaré vainqueur.
Parmi les jeux de force, on retrouve un grand nombre de
jeux de bâtons comme le court-bâton (ou bazh-yod).ce jeu tirerait son
origine de la corvée de la bouillie qui nécessitait l’utilisation de ces « bazh-yod »
ou « bâton bouillie ».
Deux joueurs s’assoient par terre l’un en face de
l’autre, de chaque côté de la planche, leurs pieds calés contre celle-ci.
Ils se saisissent du bâton qu’un arbitre leur présente et, au signal que
celui-ci leur donne (en breton : prest oc’h / êtes-vous prêts ? puis krogit
/ tirez), ils tirent chacun vers eux le bâton. Celui qui lâche le premier,
ou qui est soulevé et amené par-dessus l’adversaire, a perdu.
Une partie se joue en trois manches, soit deux manches
gagnantes, soit deux manches et une belle, et dure deux minutes.
Les jeux d’adresse
Ces jeux comptent un grand nombre de jeu de boules et
de palets.
On a ainsi le Boultenn (chasse boule). C’est un
divertissement probablement mis au point par les joueurs pour développer
leur adresse à « la poque », c'est-à-dire au tir pour chasses une boule en
cours de parie.
Un joueur placé à 8.50 m doit chasser les trois boules
disposées sur une planche avec trois autres boules. Chaque joueur lance six
boules, le but étant d’obtenir le maximum de points( la boule centrale vaut
2 points, les deux autres valent 1 point).
On a aussi le lancer du fer à cheval (jeu souvent joué
par Lucky Luke et Jolly Jumper ou encore évoqué dans Des souris et des
hommes de Steinbeck). Ils étaient donc très pratiqués aux Etats-Unis par
les cow-boys, mais aussi en bretagne.
Des piquets sont disposés de manière à former un carré
avec un piquet au centre de ce carré. La règle est simple, il s’agit de
lancer cinq fers dans les cinq piquets (ceux-ci sont de taille différente et
le nombre de points varie donc en fonction du piquet).
Enfin, on peu citer le pitao ou galoche.
Ce jeu consiste à lancer un palet afin de faire tomber
le pitao placé au centre d’un cercle d’environ 40cm et sur lequel une pièce
est placée. Si la pièce tombe, deux cas sont possibles :
le pitao est plus près de la pièce que le palet
le palet se trouve plus près de la pièce que le pitao.
Dans le premier cas le joueur lance un deuxième palet
pour essayer de prendre la pièce au pitao, dans le second cas, c’est le
deuxième joueur qui lance pour tenter de reprendre la pièce au premier
joueur.
A la fin ce sont le ou les palet(s) le(s) plus près de
la pièce qui emporte(nt) les points.
Les jeux collectifs
Comme leur nom l’indique, ces jeux se pratiquant a
plusieurs sont très appréciés par les bretons.
On retrouve parmi ces divertissements les
berdinguettes.Il semblerait que l’origine de ce jeu vienne des enfants
chargés de garder les troupeaux dans les pays gallo et qu’il résulte de deux
gestes de travail qu’ils devaient maîtriser : l’un était la traversée des
haies qui bordaient chaque parcelle ; l’autre, l’approche « en catimini »,
silencieuse et discrète, des animaux.
Les règles sont simples : les joueurs doivent traverser
de part en part une structure en se glissant à travers des élastiques, sans
faire sonner les berdinguettes (en gallo cela signifie « clochettes »).
Chaque joueur part avec cinq points et à chaque tintement un point est
retiré. Le gagnant est alors celui qui a obtenu le maximum de points.
Les jeux de quille sont aussi des jeux collectifs. On a
ainsi, les quilles de Pomeleuc.
Neuf quilles dont la valeur en nombre de points varie
selon l’emplacement, sont disposées en carré de trois rangées. Le but du jeu
est d’atteindre 36 points juste en faisant tomber les quilles avec une
boule. Le joueur se rapprochant le plus de ce score est déclaré vainqueur.
Comme on a pu le constater, les jeux bretons
proviennent le plupart du temps d’activité rurale, qui demeuraient
principale dans leur quotidien.